Soutenance de thèse de Cathy JACQUARD le Vendredi 28 Septembre 2012

La soutenance de thèse de Cathy Jacquard est prévue le Vendredi 28 Septembre 2012 à 14 heures à l'IUT de Saint Pierre (Amphi 150). Elle présentera à cette occasion son travail sur le thème "Structuration Génétique et compétition au sein du complexe des Dacini (Dipera : Tephritidae), nuisibles aux cucurbitacées à l'île de la Réunion"

Résumé :

L’objectif de cette thèse a été d’étudier la bioécologie de trois espèces de mouches des légumes (Diptera : Tephritidae : Dacini), commettant des dégâts d’importance économique sur les cultures de Cucurbitaceae à La Réunion : Bactrocera cucurbitae, Dacus ciliatus et Dacus demmerezi. Nous avons étudié leur écologie via l’étude des fluctuations des taux d’infestation de Cucurbitaceae cultivées et sauvages; la structuration des populations de B. cucurbitae ; les interactions biotiques existant entres larves et leurs conséquences sur différents paramètres de développement. Les résultats montrent que ces ravageurs exercent sur l’île, en été comme en hiver, une forte pression phytosanitaire aux niveaux de cultures importantes économiquement comme la courgette, la citrouille et le concombre mais aussi sur la margoze sauvage ou la calebasse lierre, espèces sauvages surtout attaquées par B. cucurbitae. Nos résultats confirment le recouvrement partiel des niches écologiques de ces espèces et l’existence de co-infestations d’un même fruit par plusieurs espèces. D’un point de vue génétique, les populations locales de B. cucurbitae, probablement d’origine africaine, se scindent en trois clusters sympatriques présentant des flux de gènes et une distribution spatiale liée aux variations de pluviométrie. Au sein d’un même fruit-hôte, B. cucurbitae est l’espèce qui souffre le moins de la compétition larvaire. A l’inverse, les espèces de Dacus sont plus sensibles aux interactions biotiques et leurs paramètres de développement diminuent sous l’effet de la compétition intraspécifique. Comparée à D. ciliatus, D. demmerezi semble mieux résister à la compétition larvaire interspécifique.

Publiée : 12/09/2012