BSV 3 Gestion agroécologique des ravageurs des cultures et gestion des plantes invasives

Date de début de projet :

01/07/2015

Date de fin du projet :

31/12/2018

Objectifs

Les objectifs du projet sont d’améliorer les connaissances sur la génétique et la biologie des arthropodes auxiliaires, des pollinisateurs et des ravageurs et de proposer des méthodes de biocontrôle et de gestion agroécologique des ravageurs des cultures et des plantes invasives.

Localisation

Réunion - Océan Indien

Description

Génétique, écologie et biologie des pollinisateurs et des ravageurs

Abeille et Xylocope

La culture sous abri, notamment pour la tomate, nécessite une action de pollinisation. En Europe elle est réalisée par les bourdons, produits par les biofabriques. A La Réunion du fait de l’absence de bourdons, un pollinisateur vibreur indigène : Xylocopa fenestrata serait un candidat pour la pollinisation en serre. Son utilisation comme auxiliaire de pollinisation sous abri passe par des travaux d’acclimatation en serre et une meilleure caractérisation de sa biologie.

L’abeille domestique présente à La Réunion a été étudiée ces dernières années au sein de l’UMR PVBMT et s’avère indigène à La Réunion. Afin de développer au mieux des ressources pour celle-ci et d’augmenter ou élargir la production de miels typiques de La Réunion il s’agit d’étudier son comportement de butinage en forêt naturelle. De plus, des travaux sont menés sur la santé de l’abeille en partenariat avec le GDS et en collaboration avec les îles de la zone OI (au travers du projet EpiBio-OI).

Mouches des fruits,

Des études consacrées à la spécialisation d’hôte chez les insectes ravageurs des cultures sont menées en utilisant comme modèle la communauté des mouches de la famille des Tephritidae. Les objectifs de ces recherches sont de mettre en évidence les mécanismes de spécialisation chez ces insectes, de comparer les niches théoriques et réalisées dans une communauté d’espèces proches et sur une large gamme de ressources, et de mieux comprendre les déplacements sur cette niche plante hôte à la suite d’invasions. Ces études pourront être étendues à d’autres espèces envahissantes comme Drosophila suzukii.

Aleurode Bemisia tabaci,

L’étude de l’un des principaux ravageurs de la tomate, l’aleurode Bemisia tabaci, est essentielle pour mieux lutter contre lui. Sous le nom B. tabaci se retrouve un complexe d’espèces morphologiquement indiscernables. Des cas d’hybridation ont été observés entre espèces et pourraient entraîner l’acquisition de traits adaptatifs provoquant de plus forts dommages aux cultures. Ainsi il s’avère important de réaliser le suivi de la capacité d’hybridation interspécifique et des conséquences sur la nuisibilité de ces espèces.

Punaise du manguier Orthops palus

Ces travaux portent sur la bioécologie et la diversité génétique d’un ravageur majeur du manguier, la Punaise Orthops palus. Ce ravageur, mal connu, cause des dégâts importants sur le manguier à La Réunion, alors qu’il n’a pas d’importance économique dans les autres pays. Les activités visent à proposer des techniques de gestion agroécologique des populations de punaises.

Epidémiosurveillance

Inventaires et barcoding

Les activités d’inventaire et de barcoding ont été menées dans le cadre du projet régional e-PRPV et sont poursuivies dans le cadre du projet EpiBio-OI.

Outils pour l’épidémiosurveillance (foreur des tiges de la canne, ver blanc)

L’objectif est d’une part d’évaluer la précision des plans d’échantillonnage des dégâts de foreur des tiges et des populations de ver blanc, et d’autre part de réévaluer le statut économique du foreur des tiges en estimant des pertes de production dues à ce ravageur.

Biocontrôle

Lutte biologique par Macroorganismes

Cultures sous abri (Nesidiocoris volucer / aleurodes)

Afin de développer la lutte biologique par lâchers d’entomophages contre les ravageurs des cultures maraîchères à La Réunion, sur trois tâches sont menées : identifier des candidats dans les espèces d’auxiliaires indigènes, étudier les traits de vie essentiels à la compréhension de ces candidats pour la possibilité d’une mise en élevage, tester ces candidats avec nos partenaires de l’UMT (tests en serre avec l’Armeflhor) et la bio-fabrique Coccinelle (tests d’élevage de masse).

Lutte biologique contre les plantes invasives (Vigne maronne / Cibdela)

Suite à l’opération de lutte biologique contre la plante invasive Rubus alceifolius par la tenthrède Cibdela janthina, un suivi régulier de la présence de l'insecte et de l'état des massifs de la plante envahissante est poursuivi, afin d'alimenter des outils de prédiction et de modélisation.

Lutte biologique par Microorganismes

L’objectif est de développer, en collaboration avec les partenaires de la filière canne à sucre, un observatoire de la durabilité de la lutte biologique à base du champignon entomopathogène Beauveria hoplocheli contre le hanneton Hoplochelus marginalis. Ce réseau observatoire aura pour objectif de suivre l’évolution des populations de la souche commerciale de Beauveria utilisée pour le contrôle biologique mais également de suivre les communautés autochtones de Beauveria.

Médiateurs chimiques (attractifs et phéromones)

Prophantis smaragdina, la Pyrale du Café, est le principal ravageur du Caféier à la Réunion. Un projet de thèse a été initié en 2012 par le CIRAD en collaboration avec la coopérative Bourbon Pointu et l’INRA de Versailles, afin d’identifier la phéromone sexuelle émise par la femelle pour attirer le mâle, susceptible d’être utilisée dans le cadre de la gestion des populations du ravageur, en piégeage de masse ou en confusion sexuelle.

Substances naturelles biocides

Des résultats préliminaires ont montré l’activité biocide de certaines plantes endémiques. L’objectif de ces travaux menés dans le cadre du projet Biopiper est d’évaluer cette activité contre les insectes, acariens et bactéries nuisibles aux cultures horticoles, puis de produire durablement ces plantes, en vue de leur utilisation en biocontrôle.

Gestion agroécologique des ravageurs des cultures par gestion des habitats

Gestion agroécologique des ravageurs des cultures fruitières et maraîchères de plein champ

La Lutte Biologique de conservation consiste à valoriser la biodiversité fonctionnelle (dont les ennemis naturels des ravageurs et les pollinisateurs) dans les systèmes de cultures. Les travaux sur les vergers de manguiers, s’appuyant sur le réseau Biophyto, ont permis de collecter des données sur plusieurs années. Dans ces systèmes de culture, il s’agit de caractériser la biodiversité fonctionnelle et de quantifier les effets des pratiques agricoles et des caractéristiques du paysage, puis d’étudier la structure et le fonctionnement des réseaux trophiques. Des expérimentations seront également réalisées dans des systèmes de culture à base de tomates de plein champ.

Pratiques agroécologiques de protection de la culture cannière contre le foreur des tiges

Le projet Ecocanne a pour objectif de mettre au point une stratégie agroécologique intégrée de lutte contre l’enherbement par utilisation de plantes de couverture et de lutte contre le foreur des tiges par mécanismes de répulsion-attraction (push-pull). En appui à ce projet, il s’agit d’accompagner la poursuite de la mise en place de parcelles de démonstration utilisant des bordures pièges d’erianthus et éventuellement des légumineuses intercalaires.

Partenaires

  • L’ARMEFLHOR, la FDGDON, le GDS
  • TEREOS, les Biofabriques Coccinelle et Betel Réunion.
  • Les organisations professionnelles et de producteurs.

Financement

UE FEDER & FEADER - Etat –Région Réunion–Département Réunion– Cirad